LA SIDERURGIE EN DANGER EN FRANCE ET EN EUROPE !
DES DIZAINES DE MILLIERS D’EMPLOIS MENACES SUR LE DUNKERQUOIS.
CONTRE LE DEMENTELLEMENT ORGANISE PAR MITTAL,
LA CGT LUTTE ET FAIT DES PROPOSITIONS :
Extrait de l’intervention de Sophie Binet le 19 mars à Dunkerque au Bâtiment de l’Avenir
Si l’Etat Français et la Commission européenne ne bougent pas rapidement, la sidérurgie européenne
risque de disparaître à court moyen terme. aujourd’hui aucun site n’est garanti de passer l’année.
Aujourd’hui l’enjeu c’est pas seulement la question de l’avenir d’Arcelor, c’est la question de l’avenir de
l’acier en France et en Europe et donc de l’avenir de l’industrie. c’est donc un enjeu d’intérêt général.
Quand on voit nos dirigeants bomber le torse et se frapper sur le torse en disant que face à Poutine et
Trump il faut réarmer l’Europe et débloquer des centaines de milliards d’euros d’investissements pour
fabriquer des obus, quand dans le même temps les mêmes laissent notre industrie mourir et notre acier
disparaître on voit bien là une irresponsabilité totale.
L’Europe ne pourra pas se faire respecter si elle ne préserve pas son industrie et si elle n’a pas une vraie
souveraineté industrielle.
Nous voyons bien qu’il y a une stratégie aujourd’hui très cynique d’Arcelor Mittal de laisser mourir à petit
feu l’outil industriel en France et en Europe.
Ce que veut Arcelor Mittal, c’est passer 2030, le temps de pouvoir monter sa capacité de production en
Inde et au Brésil pour pouvoir prendre le relais. Avoir une capacité de production en Inde et au Brésil oui ils
investissent fortement avec une électrification de la production de façon à pouvoir faire de l’acier vert pour
pouvoir ensuite le faire rentrer en Europe
A bas les masques !
la stratégie d’Arcelor Mittal est très claire : il font baisser les investissements pour progressivement fermer
l’outil de travail. il faut réagir et certainement pas attendre 2030 !
Ce qui est prévu en 2030, c’est la fin de fin de toute la production de l’acier en France et en Europe.
La CGT a une stratégie claire qui est d’agir sur 3 leviers :
Le premier levier c’est que notre situation industrielle démontre à quel point on ne peut plus laisser la
bride sur le coup aux multinationales qui n’en ont évidemment rien à faire de l’intérêt des travailleurs et
des travailleuses. Rien à faire non plus de l’intérêt du pays.
Il faut que l’état, la puissance publique reprenne la main. Il y a des centaines de millions d’euros d’aides
publiques qui sont distribuées notamment à ArcelorMittal, qui bénéficie chaque année de crédit impôt
recherche, de crédits compétitivité emploi et d’aide via le chômage partiel, l’APLD qui est maintenant
structurel à Arcelor Mittal.
L’état a décidé des investissements massifs pour aider Mittal à se décarboner, c’est quasiment un
milliard d’euros, c’est le plan d’investissement le plus important en direction de l’industrie qui existe.
La CGT défend une nationalisation d’Arcelor Mittal, pour reprendre en main la question de l’acier.
pour la CGT, il faut arrêter cette politique du carnet de chèques. Il faut que ces investissements qui sont
décidés, se transforment en entrée au capital de l’état de façon à ce que l’état puisse agir sur la
stratégie des grands groupes et notamment la stratégie d’Arcelor Mittal.
Visiblement, pour le ministre de l’Industrie, le mot nationalisation ne figure pas dans son vocabulaire
c’est un très gros mot visiblement. nous l’invitons à enlever ses œillères et à regarder un petit peu au-delà
des frontières ce que font nos voisins très proches en Italie.
Qu’a fait l’Italie face au chantage à l’emploi organisé par Arcelor Mittal ?
Et bien, l’Italie a mis sous tutelle son usine Arcelor Mittal pendant un an, donc permis de trouver un
repreneur et donc de garantir un avenir à l’acier italien.
La France est l’un des seuls pays industrialisés donc c’est pour ça qu’on se désindustrialise à ce point
dans lequel nous n’avons aucune stratégie industrielle et où on laisse la bride sur le cou aux
multinationales.
Cette stratégie se joue à l’échelle national mais aussi à l’échelle européenne.
La question que nous posons avec nos camarades européens : il y a un Airbus dans le domaine de
l’aéronautique. On pourrait et on devrait face à la stratégie irresponsable d’Arcelor Mittal avoir un Airbus
de l’acier ;
Le deuxième point du projet CGT c’est qu’il faut protéger notre industrie en France et en Europe. Ce
n’est plus possible de mettre en place une concurrence à l’échelle internationale avec des pays qui ne
respectent pas les normes sociales et les normes environnementales, et donc à l’inverse de la guerre
commerciale que veut mettre en place Trump pour les simples intérêts des plus grands financiers et des
milliardaires américains.
Les règles du commerce international doivent être modulées en fonction du droit social et des normes
environnementales, il faut des droits de douane en fonction des normes sociales et des normes
environnementales
C’est simple les normes sociales c’est les normes de l’OIT et Donald Trump ferait bien y regarder de
près puisque les États-Unis sont un des pays du monde qui ont ratifié le moins de convention OIT, et
donc dans lesquelles les droits des travailleurs sont parmi les plus maltraités.
l’Europe si elle veut que ces mots se transforment en actes, et bien comme elle est soit disant le
continent de la démocratie, des droits sociaux et des droits humains, et bien qu’elles joignant les actes à
la parole et qu’elle conditionne ces règles commerciales au respect du droit environnemental et du droit
social.
Cela permettrait de tirer tous les droits des travailleurs et des travailleuses vers le haut.
A la CGT nous sommes internationalistes et donc nous ne sommes pas pour la mise en
concurrence des travailleurs et des travailleuses. Au contraire cette proposition vise à défendre
toutes et tous ensemble notre intérêt, puisque cette mise en concurrence, organisée par le capitalisme,
tire tous les droits vers le bas.
Le troisième levier du projet CGT c’est évidemment les prix de l’énergie.
Aujourd’hui y a une spéculation sur les prix de l’énergie qui fait que l’énergie européenne elle est
beaucoup plus chère qu’aux États-Unis ou en Chine alors que la France a une énergie décarbonée, qui
pourrait être vendu beaucoup moins cher à son prix de revient. Cette spéculation nourrit les
multinationales à commencer par total énergie. Il faut sortir les prix de l’énergie du marché et garantir les
prix de l’énergie qui correspondent aux prix de revient et au prix de d’investissement.
Les propositions de la CGT sont sur la table. Nous y travaillons au niveau national et au niveau
européen. la CGT est secrétaire du Comité d’Entreprise européen d’Arcelor Mittal et travaille aussi sur
ces questions là
LE 1ER MAI RDV 10H00 BATIMENT DE L’AVENIR
TOUS ENSEMBLE
SAUVONS NOS EMPLOIS, NOS INDUSTRIES, NOS SERVICES PUBLIQUES