MEETING CGT 4 NOVEMBRE 2025 DUNKERQUE
NATIONALISATION ARCELORMITTAL:
TOUS A PARIS LE 27 NOVEMBRE 2025

« Ceux qui votent contre [la nationalisation], on leur pourrira la vie »
Gaëtan LECOCQ CGT AMD meeting du 4 novembre 2025 au Bâtiment de l’Avenir à Dunkerque
NATIONALISATION ARCELORMITTAL : 4 MILLIARDS D’€
AIDES PUBLIQUES AUX ENTREPRISES DU CAC 40 : 211 MILLIARDS D’€
Retrouvez les interventions ci-dessous.
Reynald QUAEGEBEUR Elu CGT CSE Central ArcelorMittal
Gaëtan LECOCQ Secrétaire Général CGT ArcelorMittal Dunkerque
Julien Gokel Député du Nord PS
Clémentine AUTIN Co-fondatrice de l’Après
Benjamin PESTIEAU Secrétaire Général Adjoint PTB (Parti des Travailleurs Belges) (8) Vidéo | Facebook
Azize BOUADDELLAH Fédération CGT Métallurgie
Jean-Paul DELESCAUX Secrétaire Général UD CGT Nord
Clôture du meeting pour la nationalisation d’ARCELOR
(Vidéos en attentes: Benjamin LUCAS G.s, François RUFFIN Debout!, Julien Référent FD Mines énergie CGT CNPE Gravelines, Karima DELLI EELV)
Article de LaVieOuvrière sur le meeting de ce
4 novembre au Bâtiment de l’Avenir
LaVieOuvrière INDUSTRIE 5 novembre 2025 | Mise à jour le 5 novembre 2025 Par Ludovic Finez | Photo(s) : Christophe Forestier
La CGT Arcelor Mittal de Dunkerque en meeting ce 4 novembre. Réunion en présence de toutes les forces politiques de gauche qui se sont engagées à voter la nationalisation de l’entreprise le 27 novembre prochain.
ArcelorMittal : les députés face à leurs responsabilités
Le 27 novembre 2025, l’Assemblée nationale débattra d’une nationalisation du groupe sidérurgique. Ce débouché politique à la lutte syndicale a alimenté les débats du meeting organisé le 4 novembre 2025 à Dunkerque par la CGT ArcelorMittal, l’union locale et l’union départementale du Nord.
C’est une proposition de loi qui tient en trois articles. Le premier précise que « la société ArcelorMittal France est nationalisée par le transfert à l’État en toute propriété des actions représentant son capital à la date du paiement par l’État de leur valeur aux détenteurs de ces actions ». Le texte, qui sera débattu à l’Assemblée nationale le 27 novembre à la faveur de la « niche parlementaire » du groupe LFI, était au cœur du meeting organisé ce 4 novembre 2025 par la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, l’Union Locale et l’Union Départementale du Nord. C’est dans cette même salle de l’Avenir, à Dunkerque en janvier dernier, qu’avaient été posées les bases de cette revendication de la nationalisation (lire ici).
La nationalisation est la seule solution pour « garantir la préservation de l’emploi [chez ArcelorMittal], la continuité de la production, la sécurité des installations, le maintien de compétences stratégiques sur le territoire et la mise en œuvre de la planification écologique ». Extrait de l’exposé des motifs de la proposition de loi défendue par LFI.
Dans l’exposé des motifs de la proposition de loi, la nationalisation est décrite comme la seule solution pour « garantir la préservation de l’emploi [chez ArcelorMittal], la continuité de la production, la sécurité des installations, le maintien de compétences stratégiques sur le territoire et la mise en œuvre de la planification écologique ». « On alerte depuis 2015 du manque de maintenance préventive, acquiesce le Dunkerquois Reynald Quaegebeur, délégué syndical central CGT d’ArcelorMittal France. En 2010, on parlait déjà de remplacer les convertisseurs à l’aciérie de Dunkerque [qui transforment de la fonte en acier, NDLR], on vient seulement de le faire, pour un montant d’environ cent millions d’euros. »
« J’ai l’impression que ces difficultés sont pilotées »
Et c’est bien sur le compte du manque d’investissement que la CGT place certains accidents graves, comme l’incendie du haut-fourneau numéro 4 en 2023 : « On a vraiment eu de la chance qu’il n’y ait pas eu de blessés », assure Reynald Quaegebeur. « J’ai l’impression que ces difficultés sont pilotées », poursuit-il, soulignant que le cabinet d’expertise désigné par le Comité social et économique (CSE) estime que les « raisons économiques » censées justifier le plan de 635 licenciements en France « ne sont pas légitimes ». Le délégué CGT estime à « moins d’un million d’euros » le coût pour ArcelorMittal du « plan de sauvegarde de l’emploi » en cours. Une misère à côté des 300 millions d’euros d’aides publiques touchées par ArcelorMittal rien qu’en 2023: financement du chômage partiel, crédit impôt recherche, exonérations de cotisations patronales et sociales, aides à l’apprentissage, à la décarbonation…
« ArcelorMittal, ce sont 16 700 emplois directs,
70 000 avec les sous-traitants »
Face à cette situation, « j’ai besoin de vous », lance Gaëtan Lecocq, secrétaire de la CGT ArcelorMittal Dunkerque, aux élus de gauche et écologistes présents au meeting : les députés Julien Gockel, François Ruffin, Aurélie Trouvé, Clémentine Autain, Benjamin Lucas, la conseillère régionale des Hauts-de-France Karima Delli, le sénateur Fabien Gay… « ArcelorMittal, insiste-t-il, ce sont 16 700 emplois directs, 70 000 en comptant les sous-traitants », menacés par un possible abandon des unités françaises, voire européennes, du groupe sidérurgique, qui investit massivement en Inde, au Brésil et aux Etats-Unis. Car les victimes collatérales seraient aussi « les femmes de ménage, les cuistots à la cantine, les agents de sécurité de nos sites Seveso », autant de salariés employés par des entreprises prestataires. « La première fois que j’ai parlé de nationalisation, on m’a ri au nez. Aujourd’hui, ce n’est plus tabou », se félicite Gaëtan Lecocq, son éternel casque vissé sur la tête.
« On estime à quatre milliards le coût de la nationalisation, souligne Aurélie Trouvé. C’est quoi à côté des 211 milliards d’euros d’aides publiques [estimés par un récent rapport sénatorial] », qui souligne : « Le 27 novembre à l’assemblée nationale, chacun sera face à ses responsabilités. » « Nous serons tous à l’Assemblée nationale le 27 novembre [pour la proposition de loi], socialistes, communistes, Insoumis et écologistes, au-delà de nos divisions », assure François Ruffin. « Nous voterons la proposition de loi, renchérit Clémentine Autain, mais il faut aller plus loin : en finir avec les aides [aux entreprises] sans contreparties, taxer les multinationales… »
« Relever la tête » et « donner de l’espoir politiquement »
« Pour [le maintien et le développement de] l’industrie en France, on veut du “quoi qu’il en coûte“ », résume Aziz Bouaddelah, de la CGT Métallurgie. Quant à Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de la CGT du Nord, il voit dans ce vote du 27 novembre à l’assemblée nationale une « étape cruciale », mais aussi une façon de « relever la tête » et de « donner de l’espoir politiquement » face à « des groupes comme Mittal [qui] peuvent décider de la vie et de la mort de l’industrie ». « Ceux qui votent contre [la nationalisation], on leur pourrira la vie », prévient déjà Gaëtan Lecocq
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Le 27 novembre 2025 : une nouvelle étape dans le processus de lutte engagé par la CGT ArcelorMittal depuis 1 an ½
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le projet de loi pour la Nationalisation d’ArcelorMittal, projet initié par la CGT et porté par Aurélie Trouvé, soutenu par toute la gauche (LFI, PC, EELV, PS, DEBOUT, Génération S, L’APRES, ) sera débattu le 27 novembre 2025 à l’Assemblée National.
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La CGT ArcelorMittal, la FD métallurgie, l’Union Départementale et l’Union Locale de Dunkerque appellent d’ores et déjà à un grand rassemblement à Paris pour faire pression sur les opposants à cette nationalisation.
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L’Union Locale CGT de Dunkerque invite tous les militants à mobiliser pour cette journée d’action. Il en va de l’avenir de nos industries, de nos emplois, de nos compétences, de la sécurité, de notre souveraineté, de l’environnement, et d’un autre choix de société !

